08
12 2022

  .  Par Arnaud GRANGER

Cession d’usufruit temporaire et droits d’enregistrement

Cession d’usufruit temporaire et droits d’enregistrement

Depuis lentrée en vigueur des dispositions de larticle 13-5 du CGI par lequel la première cession dun usufruit temporaire est traitée non comme une plus-value mais un revenu, lattrait de ce type dopération a été considérablement réduit.

Reste que certaines situations peuvent justifier le recours à ce type dopération.

Dans un arrêt du 30 novembre 2022, n° 20-18.884, la Cour de Cassation est venue censurer la position de ladministration fiscale qui estimait que les opérations de cession dusufruit temporaire de titres de société à prépondérance immobilière, relevaient des dispositions de larticle 726 du CGI. Cet article prévoit un droit denregistrement de 5 % pour les cessions de participations dans des sociétés à prépondérance immobilière (avec un minimum de 25 €).

Elle sappuie en cela sur deux précédents : un avis du 1er décembre 2021 et un arrêt du 16 février 2022 dans lesquels la Cour de Cassation a considéré que lusufruitier navait pas la qualité dassocié.

Dès lors que lusufruitier nest pas le propriétaire, lopération de vente de lusufruit temporaire ne peut relever de la définition de cession visé à larticle 726 du CGI.

Désormais, ce type dopération relèvera du droit fixe de 125 €.

Le cabinet Avoconseil est à votre disposition pour présenter une réclamation sur les opérations non prescrites afin dobtenir la restitution des droits denregistrement payés en trop. Attention, passé le 31 décembre 2022, les opérations de lannée 2019 seront prescrites.